Biography
Né le 2 mars 1957 dans le ghetto de Trenchtown en Jamaïque, Rod Taylor a grandit entouré de nombreux artistes (Bob Marley, Bunny Wailer, Peter Tosh, Horace Andy, Dennis Brown...) Très jeune, il s’entraîne en chantant sur les faces B instrumentales des 45 tours puis intègre différents sound-systems. En 1973, il créé le groupe The Aliens avec Barry Brown et Johnny Lee et font des petits concerts à travers la Jamaïque. Mais c’est en 1975, quand il remporte le tremplin musical au Bohemia Club à Kingston, que sa carrière musicale va vraiment commencer. Le producteur Ossie Hibbert le remarque et l’emmène au studio Channel One où il enregistre sa première chanson « Bad Man Comes and Goes » qui deviendra aussi son premier tube. Dillinger en fera une version deejay : « Nuh Chuck It ». Il va continuer à enregistrer des 45 tours pour différents producteurs, comme par exemple « His Imperial Majesty » (produit par Mikey Dread) ou « Ethiopians Kings » mais son premier album « If Jah Should Come Now » ne sort qu’en 1979 sur le label Belva sounds.
Après quelques albums, il s’installe à Londres en 1992. L’année d’après, il enregistre l’album « Liberate » avec le producteur anglais Robert Tribulation. En 1996, il s’installe en France. En 1999, le label français Patate Records sort la compilation « Ethiopian Kings » qui regroupe plusieurs de ses premiers 45 tours jusqu’alors indisponibles en albums. Après un album avec les français du Artikal Krew de Montpellier (« Nothing Else To Do » en 2006), et une nouvelle compilation de ses premiers 45 tours (« Garden of Eden » en 2007), Rod Taylor continue à enregistrer avec différents labels européens dont la sortie prochainement de son nouvel opus « Hold On Strong » sur le label suisse Nagona Music Records le 23 janvier 2009.
Son nouvel album, « Hold On Strong », produit par Buta, du label Nagona Music Records, est un album roots de 11 titres, incluant un dub et un morceau dans sa version « showcase », qui s’inscrit directement dans l’esprit originel des sound-system. Pour les amateurs actuels de reggae, l’album comprend des morceaux sur des instrumentaux récents, composés par Buta & Astrolab mais inclus aussi des instrumentaux jamaïquains originaux, rejoués et réarrangés, dont « Storm », originellement joué par Sly & Robbie qui ont atteints des proportions mythologiques dans les milieux reggae depuis longtemps. Il y a 9 autres chansons de cette même qualité incluses dans l’album, dont chacune d’elles évoque le son magique de la fin des seventies, comme le son de Channel One ou celui de King Tubby. Du roots très lourd et puissant comme lorsque cette musique dominait dans les soirées sound-system en Jamaïque et quand Rod Taylor en était à ces débuts, avec des paroles profondément spirituelles et d’amour, chantées par ce chanteur à la voix d’or.