Biography
Le Romandie est un club rock (et plus si affinités) exploité par l’association à but non lucratif « …E la Nave Va » depuis 2004 - et depuis 2008 en ses locaux actuels à la place de l'Europe à Lausanne.
Pour les plus jeunes et les amnésiques, on peut rappeller que l’association est née en 1999 à la suite de la banqueroute de la légendaire Dolce Vita (qui fut l’un des pionniers des « rock clubs » en Suisse), dans le but de proposer un nouveau projet de scène indépendante à Lausanne. Hélas, la Municipalité, qui s’acharne de son côté à mettre en branle un projet pharaonique à l’opposé de la philosophie associative (les Docks), ignore superbement l’enthousiaste communicatif d’« …E La Nave va ».
A force de concerts « nomades » au succès retentissant, de coups d’éclats gentiment hors-la-loi et de persévérance dans le lobbying politique, la crédibilité de l’association est tout de même reconnue par nos cher élu-e-s, après sept ans d’une persévérance réjouissante. La Ville constate d’une part le professionnalisme d’un fonctionnement longtemps taxé d’amateur, et d’autre part, la popularité de l’association auprès de « la jeunesse », si l’on en juge par le succès des soirées organisées, autant par le nombre de membres inscrits (près de 500 au milieu des années 2000). Olivier Français, Municipal, propose alors de loger les turbulents rockers sous l’Arche du Grand-Pont, mais le projet s’enlise à la suite d’une série dantesque d’oppositions légales. C’est là que grand prince, Jean-Jacques Schilt -alors syndique-, propose à l’association de les héberger momentanément dans l’ancien cinéma Romandie à la Riponne, en 2004.
Le « premier » Romandie a donc enfin ses quartiers ! La salle – reçue dans un état catastrophique- est équipée avec quelques milliers de francs (et quelques milliers d’heures de bénévolat également), pour organiser tout d’abord une dizaine de concerts par année - faute de patente -. Dès 2006, le Romandie ouvre « pour de vrai », et programme une cinquantaine de live par an, ainsi que moult soirées plus festives en week-end pour renflouer les caisses. La renommée du club, à Lausanne comme ailleurs, est grandissante auprès des mélomanes et des noctambules, et le succès de l’association (un nombre incalculable de soirées sold-out) permet de concurrencer les meilleurs clubs romands, pourtant sans l’ombre d’une subvention (si l’on excepte le loyer).
La piste « Arches du Grand-Pont » n’est pourtant pas abandonnée (heureusement, car le Romandie-Riponne tombe quelque peu en morceaux) : en septembre 2008, après dix ans de patience et six mois de travaux par la Ville, alleluiah, le Romandie nouveau ouvre sous les Arches , fort de l’expérience de 2 ans d’exploitation dans l’ancien cinéma de la Riponne. Le succès est à nouveau réjouissant et l’architecture du nouveau lieu, fait (presque) sur mesures et bénéficiant d’un cachet incroyable, en fait une salle de concerts très courue.
« …E La Nave va » fonctionne toujours sans autre subvention qu’une ristourne de loyer, tout en proposant ses concerts à un prix très modique, grâce à l’apport inestimable du bénévolat en ses murs. L’association se tarde d’un bilan financier très enviable depuis ses débuts, et envisage pour 2010 de lancer des projets hors des murs du Romandie, toujours en rapport avec les musiques indépendantes, la scène locale (célébrée moult fois lors des marathoniens « Lözane’s Burning »), dans un état d’esprit proche de celui qui anime le club : découverte, indépendance, audace artistique et… associatif.
Toujours mené par une association bénévole, si l’on excepte quelques postes à temps partiel pour la programmation, la communication et l’administration, le Romandie prouve le dynamisme d’une équipe désintéressée, passionnée et investie dans la scène « alternative », avec un comité d’organisation d’une vingtaine de personnes, un staff bénévole de près de cent rockers et rockeuses, et, merci à vous, d’un public fidèle et enthousiaste !