Biographie
Après sept ans passés hors des radars, le groupe The bianca Story, composé de sept musicien.ne.s, revient avec un nouvel album, le cinquième de sa riche discographie. Fata Morgana est une perle d’indie rock dense, de pop lumineuse : une déclaration audacieuse qui se pourrait bien être la conclusion parfaite d’une année par moment… houleuse.
En 2013, The bianca Story sortaient leur quatrième album « Digger » à travers une immense campagne de crowdfunding (la plus grosse somme collectée en Europe sur cette plateforme pour un projet musical à ce jour). Une année plus tard, le groupe écrivait « Gilgamesh must die ! », une œuvre ambitieuse entre le concert et la pièce de théâtre jouée à plus de 25 reprises dont une première au prestigieux Opéra allemand de Berlin : deux solides manières d’affirmer que le groupe Bâlois a su saisir le moment présent et l’état d’esprit qui y régnait. Puis s’en est suivi un long silence et le monde a fait ce qu’il sait faire de mieux : il s’est doucement effrité. Puis 2020 est arrivé. 2020 a passé. Et alors qu’on s’apprêtait à sceller l’affaire pour attendre vainement la prochaine, The bianca Story est sorti de son mutisme pour délivrer 12 titres et une déclaration forte faite de ce que le groupe sait faire de mieux : de l’indie rock solide aux arrangements pops saisissants.
Du premier couplet aux derniers accords, Fata Morgana s’écoule vers le haut, nous entraine sur une pente douce, allège nos peines à travers des ballades pop-folk savamment orchestrées («Hope There Is», «Nur 1 Gefühl», «Morgana»…) et des hymnes d’indie rock («Young Born & Innocent», «Fly», «Hunted Hunters»…), comme si le groupe n’avait jamais vraiment cessé de jouer… Au final, c’est un peu comme retrouvé une vieille connaissance ; après avoir traversé des temps difficiles, il est bon de se décharger, de parler, d’être entendu, d’écouter, de regarder au-devant. Le nouvel album de The bianca Story est tout ça. Réconfortant. De la pure consolation qui nous motive à joindre Anna Gosteli et Elia Rédiger tandis que tou.te.s deux chantent «I hope there is hope/ hope there is», comme des perpétuels entrelacs de prières qui ouvrent sur de nouveaux horizons.
Enregistré par Michael Brändli durant quatre jours au Hardstudios de Winterthur, Fata Morgana a le son unique, organique et chaud des conditions live. Un sacré tour de force avec sept musicien.ne.s Il a ensuite été mixé par Philippe Laffer au Alterna Recording Studios et masterisé par Benjamin Gut au gut.audio.