MANTA YOUF publie son premier album, "Vol. 1", qui convainc par son écriture et sa conception sonore variées, sans limites et innovantes. Cet album invite au voyage, entre indie rock, ska, dub et éléments électroniques. Il est entraînant et complexe, tout en étant dansable de bout en bout.
Les frontières sont faites pour être transcendées. MANTA YOUF, groupe originaire de Baden, n’a que faire de la pureté musicale ; il crée son propre monde. L’indie dub: qu'est-ce que c'est? Dans le monde de MANTA YOUF, cela signifie des paysages sonores nuageux, çà et là des instruments à vent discrets, la voix rugueuse de Cyril Sutter, qui ne craint pas la distorsion, des synthés et un rythme très années 80, mais ancré dans le présent.
Sur "Vol. 1", MANTA YOUF crée des arrangements complexes qui restent catchy as fuck. Comment y parviennent-ils ? En essayant ! C’est ainsi que les compères de MANTA YOUF se retrouvent parmi les grands maîtres de notre époque, honni soit qui mal y pense. Qui souviendra du cloud rap? C'est pour ça que la devise de MANTA YOUF est anything goes: tout est permis. Malgré des références et hommages aux héros musicaux du passé, l’opus est bien ancré dans le présent, si bien qu’après l’écoute de "Vol. 1", on se demande où sont les limites de ce groupe.
Avec l'idée d'écrire un album conceptuel et de prendre tout le temps nécessaire, "Vol. 1" est né après des années de travail. Sans limite de temps en studio, huit chansons formant un tout cohérent résultent de la collaboration avec le producteur Roger Müller. Florian Brändli, Julian Brunner, Serguei Ovinnikov et Cyrill Sutter deviennent MANTA YOUF à la fin de l'été 2017.
L'aperçu des projets passés et présents des membres de MANTA YOUF montre leur énorme spectre musical: ska et indie, pop et brass, punk et électro. La carrière musicale de Florian Brändli et Cyrill Sutter a notamment marqué durant leurs performances en live. Pendant huit ans, avec un groupe qui passera du ska-punk au ska traditionnel, ils ont toujours fait preuve sur scène d’une énergie digne d’un groupe de punk. Si MANTA YOUF a perdu le coté trash de l’époque, cette attitude est encore présente lors de leurs concerts.
Si on regarde la pochette d’un album de dub réalisé dans les années 60, le titre de l’album "Vol. 1", y correspond parfaitement, visuellement. La vision de MANTA YOUF est la fusion de vieilles musiques jamaïcaines avec des musiques indie pop et électronique moderne. "Vol.1" est un bon début, qui laisse présager de nombreux volumes à suivre.
À première vue, le premier single "Llover" promet une chanson d'amour ou même un hommage à tous les machos du monde. En espagnol, Llover signifie: pleuvoir. La chanson combine ce à quoi on s’attend : une pluie d'été en Espagne, une sombre histoire d'amour, une boite à rythme 808, percutante d’un bout à l’autre de la chanson, et se termine par un solo de guitare bourré de testostérone de Serguei Ovinnikov. La voix de Cyrill Sutter et son interprétation font de "Llover" la chanson exotique de l’album, mais si elle passe pour une chanson d’été, le contenu, lui, est bien hivernal.
